Kafé des filleuls avec Léa OLIVIER – 08 octobre 2025

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Comment communiquer en vidéo sur les réseaux sociaux ?

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Ce mois-ci, le Kafé des filleuls de YAO! s’est tourné vers l’univers de la création visuelle avec Léa Olivier, photographe, vidéaste et fondatrice de Les Films de Léa ainsi que de l’agence CONSTELLATION. Spécialisée dans la narration par l’image, Léa a partagé avec les jeunes entrepreneurs les clefs pour concevoir des vidéos à la fois esthétiques, cohérentes et stratégiques. De la lumière au cadrage, du son au storytelling, la matinée a offert un concentré de bonnes pratiques pour transformer un simple contenu vidéo en véritable levier de communication.

Après une première question fédératrice — qu’est-ce qui fait qu’une vidéo est de bonne qualité ? — la discussion a rapidement mis en lumière les fondamentaux techniques : lumière, son, cadrage, trio gagnant d’une production réussie. Mais la qualité ne suffit pas. Comme l’a rappelé Léa, ce qui capte et retient l’attention, c’est l’histoire racontée. Comprendre sa cible, structurer son message et préparer chaque étape en amont : voilà la base d’une stratégie vidéo efficace.

En fil rouge de ce Kafé : l’idée qu’une vidéo bien pensée, même avec une audience modeste, peut créer plus de valeur qu’un contenu viralisé sans impact. Une séance inspirante, entre conseils concrets, déconstruction des idées reçues et partage d’expérience authentique d’une créatrice passionnée.

L’art de la vidéo d’entreprise : narration, authenticité et technique au service de l’impact

Dès le début de ce Kafé des filleuls, Léa a brisé les idées reçues sur la vidéo : pour qu’une vidéo soit efficace, il ne suffit pas de soigner l’image – tout se joue dans l’émotion et l’identification du spectateur. Selon elle, la vidéo permet aux clients de se projeter : “On a beaucoup plus envie de regarder un humain parler que de lire une photo ou un texte.” Le motion design, s’il a pu séduire les entreprises par le passé, montre vite ses limites s’il n’est pas mis au service d’une histoire forte.

Storytelling et approche marketing

Léa insiste : connaître sa cible et bâtir un storytelling pertinent priment sur la recherche de la performance superficielle. Préparation, définition des objectifs et compréhension des attentes du public sont les étapes clés : “Ce n’est pas la quantité de vues qui crée la valeur, mais la capacité à toucher le cœur de son audience.” Elle rappelle que de nombreuses vidéos atteignent des dizaines de milliers de vues sans générer de leads, tandis qu’une vidéo touchante, même modeste en audience, peut transformer des spectateurs en clients concrets.

Démystifier la “performance” sur les réseaux sociaux

Pour Léa, il ne faut pas tomber dans la course au viral : “Une vidéo à 1 000 ou 2 000 vues auprès de la bonne cible, c’est déjà une réussite.” L’engagement – et non l’égo – reste la priorité. Elle cite son propre parcours sur Instagram, où ses films de mariage, modestes mais sincères, fidélisent une clientèle locale et engagée. L’objectif : bâtir une relation de confiance, non des chiffres de façade. La vidéo devient alors un levier de marque et d’image, bien plus qu’un simple outil de conversion directe.


Conseils pratiques : préparation, son, cadrage

  • Préparatifs : noter systématiquement toutes les idées, même en dehors des temps de travail, pour éviter qu’elles ne se perdent.

  • Storyboard : structurer la vidéo en tableaux ou plans successifs facilite le tournage et le montage, surtout lorsqu’on collabore avec d’autres participants.

  • Son : investir dans un micro-cravate compatible smartphone, veiller à l’éloignement des bruits parasites et toujours tester l’enregistrement audio avant de filmer.

  • Cadrage : adapter systématiquement le format (vertical pour les réseaux sociaux, horizontal pour le site web ou des supports longs), filmer en 4K uniquement si nécessaire, et privilégier l’action/l’émotion à l’esthétique pure.

  • Montage : mieux vaut peu d’effets et un montage rythmé que des fioritures inutiles ; écouter systématiquement au casque pour garantir la bonne ambiance sonore, respecter la cohérence du message et l’identité du créateur

Gérer ses rushs et optimiser le stockage

Léa rappelle que même les professionnels font le tri dans leurs rushs, mais, sauf contrainte forte de stockage, il est recommandé de les conserver pendant plusieurs années (en général au moins 3 ans) avant d’envisager un nouveau tri. Optimiser le stockage permet d’éviter la saturation sans devoir effacer systématiquement tous les plans non utilisés, en organisant clairement les dossiers et stockant les rushs sur disque dur ou cloud.


Choix narratifs, son et lumière

Léa insiste sur l’importance du lien entre le son et l’image : pour dynamiser un récapitulatif ou une interview, il faut mélanger bandes-son, plans parlés, et illustrations. La narration guide le rythme : si l’essentiel de la vidéo se tient en 30 secondes, c’est suffisant, mais la variété des images soutient toujours le propos.

Côté son, privilégier la captation “propre” :

  • Utiliser des sons libres de droits ou enregistrer ses propres effets lors du tournage,

  • Toujours vérifier la synchronisation entre le son et l’image pour éviter tout décalage gênant au montage.

Pour la lumière, la règle d’or reste de privilégier la lumière naturelle et d’adapter la mise en scène pour éviter ombres et surexpositions : il vaut mieux différer un tournage que s’obstiner par mauvais temps ou mauvaise lumière.


Réglages techniques fondamentaux et astuces matériel

  • Toujours filmer en 25 images par seconde pour une diffusion en Europe ; éviter le mode 30 FPS réservé aux normes américaines.

  • N’utiliser le mode 4K que si la gestion du stockage le permet : sur les réseaux sociaux, la HD suffit amplement.

  • Les fonctionnalités récentes comme le mode “cinématique” peuvent ajouter du flou et de la profondeur, mais exigent de la pratique pour ne pas nuire à la netteté du sujet.

  • Stabiliser ses vidéos, soit par un iPhone récent, soit par un petit stabilisateur abordable.

Pour le son, garder la configuration en stéréo et préférer le micro-cravate filaire ou sans fil bien positionné. Toujours tester l’enregistrement avant de tourner pour éviter les mauvaises surprises.


Oser l’humour et l’authenticité

Se démarquer grâce à l’audace et à l’humour peut marquer les esprits : Léa partage l’expérience d’une vidéo humoristique, montée “maison”, qui sans viralité a su toucher et accrocher des prestataires du secteur du mariage. L’essentiel, c’est d’oser, de préparer ses effets, et d’impliquer des personnes à l’aise devant la caméra pour garantir la fluidité et la sincérité du rendu. Plus l’humour est assumé, plus le public comprend la démarche, et la prise de risque sera toujours valorisée.


Questions fréquentes et conseils

  • Optimiser le cadrage : plans fixes, mouvements lents si nécessaire, profondeur de champ bien maîtrisée, et toujours vérifier la netteté du sujet.

  • Adapter le format de chaque vidéo au canal de diffusion (vertical/story pour réseaux, horizontal pour sites).

  • Préparer ses interviews en avance, tant sur le fond (questions posées) que sur la forme (environnement sonore, lumière, autorisations pour les droits à l’image).

  • Rappeler que la qualité a un coût : une minute de vidéo professionnelle, c’est un investissement mais aussi une carte de visite qui construit durablement la marque de l’entreprise.


Conclusion

Un immense merci à Léa Olivier, créatrice de Les Films de Léa et fondatrice de l’agence CONSTELLATION, pour l’animation de ce kafé des filleuls alliant pédagogie, anecdotes et conseils concrets. Les échanges avec les filleuls ont montré que la vidéo d’entreprise n’est ni une question de mode, ni de matériel : c’est d’abord une aventure d’apprentissage, faite d’essais, d’erreurs et de choix éclairés.

La recommandation finale de Léa : “Publier, tester, recommencer, et ne jamais cesser d’apprendre sur le terrain : la vidéo ne s’améliore qu’en pratiquant !”

Comme l’a souligné tout le Kafé, ce sont le courage de se lancer et la sincérité du propos qui font la réussite d’une vidéo — pas la perfection technique ou le nombre de vues.